Fonds Saint-Laurent

Les premiers habitants de la localité de Saint-Laurent furent des Assiniboines, l’une des tribus des Sioux, à laquelle les Saultaux et Cris auraient donné le territoire vers 1650, mais ce n’est qu’entre 1824 et 1826 que des groupes de Métis s’y fixèrent. Quelques années plus tard, en 1848 précisément, Saint-Laurent était devenu assez important et sa population assez stable pour recevoir des visites des prêtres de Saint-Boniface.

En 1857, le village de Saint-Laurent a vu construire sa première chapelle et quelques temps après s’installer son premier prêtre résident : le Révérend Père Laurent Simonet.

La présence d’un prêtre résident donna à la petite agglomération une âme qui poussa ce groupement à de rapides progrès. En 1870, on construisit une petite école à laquelle viendra s’ajouter rapidement une deuxième pour constituer finalement un système non seulement éducatif mais aussi revendicatif d’une identité que le décret du gouvernement provincial de 1890 a tenté d’assimiler. Avec l’arrivée des religieuses et la solidarité agissante des fran-cophones, les structures scolaires évoluèrent de plus belle et en 1939 un institut collégial est établi.

En 1904, ce fut l’arrivée du premier train à Saint-Laurent. Les retombées de ce transport furent de courte durée puis-que l’avènement des deux guerres mondiales et les effets néfastes de la crise économique de 1929 ont laissé de tristes séquelles sur la vie des familles laurentines.

En août 1950, avec l’arrivée de l’électricité au village, le mode de vie des habitants de Saint-Laurent connaîtra de profonds changements. Cette nouvelle source d’énergie, en permettant l’utilisation de la machinerie pour la ferme, les appareils de cuisine, le téléphone, la radio et toutes les autres commodités modernes, a pu radicalement trans-former la vie et la mentalité des gens.

Aujourd’hui Saint-Laurent, centre de villégiature pour de nombreux citadins, relié à Winnipeg par une route provin-ciale, bénéficie des avantages de la ville sous bien des rapports sans pour autant altérer l’aspect séculier de son visage d’antan.

À cette beauté naturelle du paysage s’ajoute une seconde beauté; celle de la communauté de Saint-Laurent. Les membres de cette dernière, fiers de leur appartenance franco-manitobaine, perpétuent leur engagement à travers le fonds communautaire qu’ils ont crée auprès de Franco-fonds. Un fonds qui mobilise les énergies pour la réalisation de certains projets auxquels la communauté accorde de l’importance et par sa généreuse solidarité.