Fonds Mère Marie-Rose (SNJM)

Mère Marie-Rose (Eulalie Durocher) naquit à Saint-Antoine-sur-Richelieu (Québec) le 6 octobre 1811. Sa jeunesse s’écoula d’abord dans sa paroisse natale, puis à Beloeil, au presbytère de son frère, l’abbé Théophile Durocher.

Sous la direction des Oblats de Marie Immaculée, nouvellement arrivés au pays, et pour répondre à l’appel de Monseigneur Ignace Bourget, préoccupé par l’insuffisance des moyens d’édu-cation pour les jeunes filles, elle accepta de fonder une commu-nauté dont les membres partageraient son idéal de vie reli-gieuse et son désir d’apostolat pour l’éducation chrétienne de la jeunesse. En octobre 1843 débuta alors à Longueuil la nouvelle Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie.

L’amour de Dieu et de leurs concitoyens fut le motif profond d’un dévouement et d’une générosité que les religieuses poussè-rent souvent jusqu’à l’héroïsme. À la mort de Mère Marie-Rose, le 6 octobre 1849, six ans seulement après la fondation de la Congrégation, celle-ci était organisée, stable et fonctionnelle. C’est qu’elle avait été fondée sur l’humilité, la bonté, la patience dans les épreuves et la confiance en Dieu.

Les vertus de cette authentique fille de l’Église amenèrent les promoteurs de sa cause à recommander qu’elle soit publique-ment proposée comme modèle pour notre temps. En mai 1982, Mère Marie-Rose a donc été déclarée Bienheureuse par le Pape Jean-Paul II.

Les membres de sa Congrégation œuvrent aujourd’hui dans plusieurs pays. À l’instar de leur fondatrice, l’éducation chré-tienne de la jeunesse demeure leur apostolat privilégié. Cepen-dant, elles se livrent à divers autres ministères selon les besoins du milieu où elles résident.

Quatre religieuses SNJM sont arrivées au Manitoba le 22 août 1874. Depuis, 700 religieuses se sont dévouées dans de nom-breuses écoles anglaises ou bilingues. Dans ces dernières, et en dépit des difficultés d’une loi interdisant l’enseignement du français, ces éducatrices de renom ont réussi à promouvoir chez leurs élèves une vie intellectuelle et esthétique favorisant gran-dement la francisation de la jeunesse franco-manitobaine.

Cet apport constructif des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie pour l’enseignement du français et pour la promotion de la culture française au Manitoba démontre à juste titre pourquoi la Congrégation appuie fortement les objectifs de Francofonds et son travail pour le rayonnement de la cause française. L’institution d’un fonds de famille en mémoire de Mère Marie-Rose s’inscrit parfaitement dans ce contexte. Ce fonds contribue à la croissance de la culture franco-manitobaine et de sa dynamique par l’octroi d’une bourse destinée aux femmes d’expression française désirant développer leurs talents ou poursuivre leur éducation.