Fonds Marius et Marthe Benoist

Marius Benoist, de descendance acadienne, fils d’Irénée et d’Emma Vandale, est né le 1er octobre 1869 à Sainte-Anne-des‑Chênes au Manitoba. Après des études au Collège universitaire de Saint-Boniface, il devient courtier en douane à Montréal d’abord, puis à Winnipeg. Mais il n’a de cesse d’étancher sa soif de musique et de littérature. Il est maître de chapelle pendant 30 ans à la Cathédrale de Saint-Boniface, chef d’orchestre de la Sinfonietta (1927-1978) ainsi que directeur musical de la CBC String Orchestra de Winnipeg.

Il compose de nombreuses œuvres musicales dont quelques opéras parmi lesquels, «La Légende du vent», porté à l’écran de Radio-Canada anglais et français et grâce auquel il remportera un Trophée Etrog (Genie Award). Il écrit également plusieurs œuvres pour orchestres et chœurs. En 1976, il publie son roman «Louison Sansregret, métis», qui lui octroie le mérite du prix Champlin du Conseil de la vie française en Amérique.

Passionné de l’histoire du Manitoba et de l’Ouest canadien, il se retrouve à la Société historique de Saint-Boniface dès 1933, à la Société historique du Manitoba pendant plus de 25 ans et à la Société généalogique du Canada français.

Gabriel et Marcelle Forest - La Liberté numérisée du 22 février 1991

Marius Benoist

Vers 1955, Marius s’intéresse à une cause qui lui tiendra à cœur jusqu’à la fin de sa vie: le Musée de Saint-Boniface. Avec d’autres historiens, ils réussissent à convaincre les Sœurs Grises, propriétaires de la plus vieille maison construite dans l’Ouest, de la leur confier pour qu’elle soit transformée en musée. Il organise des collectes dans les campagnes pour recueillir des objets qui figureront au Musée, il négocie avec Ottawa pour transformer son rêve en réalité. Il réussit et sera directeur du Musée de 1970 à 1977 jusqu’à l’âge de 81 ans!

Il collabore aussi à l’Association d’éducation des Canadiens français du Manitoba, à l’Association des Musées du Manitoba, à la Commission des sites historiques du Manitoba, à Radio Saint-Boniface, à la Société généalogique canadienne française et à l’Union des musiciens.

On reconnaît en lui un être d’une vaste culture, toujours désireux d’encourager la diffusion du beau et du vrai. Au lendemain de sa mort, le 13 janvier 1985, sa famille a voulu honorer sa mémoire en créant un fonds de famille en son nom et en celui de sa femme, Marthe Simons, décédée le 13 janvier 1993 et qui fut longtemps sa collaboratrice lors de ses activités musicales et théâtrales.