Elle épouse François d’Youville le 12 août 1722. Suite au décès de quatre de ses six enfants, elle met toute sa confiance dans la dévotion au Père Éternel, se sachant aimée de Lui d’un amour infini et Il la favorise de grâces particulières.
Le 31 décembre 1737, Marguerite d’Youville, Louise Thaumur de la Source, Catherine Cusson et Catherine Demers se consacrent, dans la discrétion, au service des souffrants et des défavorisés de leur communauté. Les quatre associées étaient loin de se douter que ce moment décisif serait considéré comme la date de fondation de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal, Sœurs Grises.
Le 2 février 1745, portée par la ferveur de sa foi, elle et ses compagnes signent les Engagements Primitifs. « …à la plus grande gloire de Dieu… pour le soulagement des pauvres… nous nous sommes unies par le seul lien de la pure charité pour vivre et mourir ensemble… consacrer sans réserve notre temps, nos jours, notre vie même au travail… recevoir, nourrir et entretenir autant de pauvres que nous serons en état d’en faire subsister… »
Deux siècles ont passé et le rayonnement de Marguerite d’Youville demeure éclatant. Sa charité compatissante se perpétue dans ses filles spirituelles. Le petit grain qu’elle a planté a produit un grand arbre à branches multiples qui étendent leur ombre bienfaisante sur presque tous les continents.
Arrivées au Manitoba en juin 1844, les Sœurs Grises n’ont pas cessé de déployer leurs trésors d’œuvres de bienfaisance et de générer leurs lumières spirituelles dans toute la communauté.
À la mémoire bénie de Sœur Marguerite d’Youville et à toutes ses sœurs spirituelles, la communauté franco-manitobaine, reconnaissante, est fière de leur rendre hommage en créant en son nom, sous les auspices de Francofonds, une bourse dite Bourse Marguerite d’Youville (Sœurs Grises). Cette bourse est accordée chaque année aux francophones désirant poursuivre leurs études dans le domaine de la santé.