Louis Le Moing nait le 5 mai 1920 à Notre-Dame-de-Lourdes de parents bretons. Son père est venu comme célibataire au Canada en 1910 mais comme bien d’autres français, il répond à l’appel de la France en 1914 pour défendre la mère patrie. Beaucoup d’épreuves (dont blessures et maladies) se dressent devant lui mais grâce à un courage légendaire, il arrive à les surmonter et le 19 août 1919, il épouse Mathurine LePoder (mère de Louis). Pour leur voyage de noces, ils choisissent de s’établir à Notre-Dame-de-Lourdes au Manitoba où, ils achètent une petite ferme et s’y installent définitivement.
Louis reste à la ferme de ses parents jusqu’aux environs de la vingtaine pour ensuite aller prendre un cours de soudeur en ville à Saint-Boniface. C’était tout au début de la guerre et le gouvernement offrait des cours. Au printemps 1941, Louis était employé comme soudeur d’aluminium pour les pièces d’avion. Le 5 août 1941, il joignit l’aviation royale canadienne où il fit ses études comme mécanicien. Ce service militaire dura cinq ans et lui permit d’aller un peu partout au Canada, en Angle-terre, à Yorkshire, en Outre-mer, en Belgique, en Hollande et maintes autres. La guerre tirait à sa fin et Louis était au nord de l’Allemagne, près de la Mer du Nord avec une escadrille d’avion d’observation.
À la fin de la guerre, Louis revient à Notre-Dame-de-Lourdes et retrouve Antoinette Augert, native elle aussi de Notre-Dame-de-Lourdes, de parents Savoyard établis au Manitoba depuis 1900. Antoinette, qui avait son salon de coiffure, mariait Louis le 1 juin 1946. De cette union naquirent cinq enfants : Richard (1949), Patricia (1952), Michelle (1955), Normand (1957) et Denis (1960).
Après une dizaine d’années, à Notre-Dame-de-Lourdes durant lesquelles Louis exerça différents métiers, dont notamment celui de mécanicien, de chauffeur de camion et d’agriculteur, ils déménagèrent à Somerset où Louis fut gérant de la coopérative durant 10 ans. Pendant 30 ans, la famille demeura en ville et plus particulièrement au Parc Windsor et à Southdale. Louis travailla durant cette période dans une carrière d’aviseur financier avec le Groupe Investors.
À la retraite, ils ont fait l’acquisition d’un condominium à Saint-Boniface qui tient Louis occupé à faire mille et une choses au service et pour le bien-être de ses cohabitants. L’implication sans retenue de Louis et Antoinette, au niveau de la communauté franco-manitobaine, n’a jamais fait défaut. Cette ténacité fait vivre leur langue et leur culture et explique leur profonde participation parmi les leurs et au sein des différents organismes de leur communauté. C’est en accord avec cette philosophie qu’un fonds de famille a été institué à leur nom et que les intérêts générés sont distribués dans les domaines suivants : bourses d’études et services à la famille.