Fonds Louis Bernardin pour des bourses d’études

pour les Métis francophones du Manitoba

Mission et objectifs du fonds
La mission du fonds est d’appuyer l’épanouissement des Métis francophones, fiers descendants de Louis Riel, père fondateur du Manitoba.
Les objectifs sont de faire rayonner notre communauté Métis francophone avec la distribution annuelle de Bourse d’études pour Métis francophones du Manitoba (qui y vivent ou y ont vécu).

Critères du fonds
La bourse d’étude du fonds est disponible aux Métis francophones de tout âge, jeunes et adultes. Les récipiendaires;

  • ont une connaissance de la langue métisse et de la langue française
  • désirent poursuivre des cours, des ateliers, des sessions de formation, ou autre formation dans le but d’accroître leurs connaissances.

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Après avoir côtoyé les Métis toute ma vie, je suis heureux de constater qu’il y a une prise en charge et une présence importante de jeunes Métis francophones impliqués. Des exemples de ceci sont; les Amis du carré civique de Saint-Boniface, l’Association des Municipalités bilingues du Manitoba, l’Union nationale métisse de Saint-Joseph du Manitoba et Francofonds.

– Monsieur Louis Bernardin

Responsable du Fonds Louis Bernardin pour les bourses d’études pour les Métis francophones

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Gabriel et Marcelle Forest - La Liberté numérisée du 22 février 1991

M. Louis Bernardin

Gabriel et Marcelle Forest - La Liberté numérisée du 22 février 1991

Les parents de M. Louis Bernardin: Angèle et Adonaï Bernardin

Né en 1934, d’une famille de 12 enfants, à Elie au Manitoba, Louis a vécu sa jeunesse entouré de résidents des communautés Métisses vivant à St-Eustache (Fort Rouge), St-Laurent, Ste-Rose, Laurier, et autres endroits du nord du Manitoba.

Parmi ses amis, il y a toujours eu de jeunes amis Métis avec qui il allait à la pêche, nageait dans des «trous d’eau» , explorait la nature, les castors, les grenouilles, enfin tout ce que les garçons de cet âge adoraient.

Les amis de Louis étaient toujours les bienvenus chez lui, dans l’étable à jouer dans le foin, à la maison à manger des confitures et du pain maison.

Louis s’aperçut très vite, qu’à l’extérieur de chez lui, ses amis Métis n’étaient pas toujours bien traités et Louis en était bouleversé. Sa grande sensibilité de petit garçon en ressentit beaucoup de chagrin. Il n’oublia jamais ce que dans sa petite tête il qualifiait de «pas correct».

Gabriel et Marcelle Forest - La Liberté numérisée du 22 février 1991

Tobie McKay avec ses garçons Frank à gauche (décédé à 28 ans) et William avec sur son épaule un quartier de viande sauvage.

Il travailla pour son père qui construisait des écoles à St-Ambroise, Duck Bay, St. Clara, Marival en Saskatchewan et dans plusieurs autres communautés. A l’âge de 20 ans, Louis alla travailler comme télégraphiste au Canadien National, le CN, au Manitoba et en Ontario. Et il s’aperçut alors que la discrimination envers les Métis était chose courante. Il travailla à Neepawa, Pinefalls, Maskinak, Portage-la-Prairie, Gypsumville passé la réserve de Sandy Bay, et plusieurs autres en Saskatchewan et en Ontario.

Des familles Métisses vivaient comme on dit «l’autre bord de la trac». Louis, dans ses temps libres, allait les visiter et aimait surtout discuter avec les aînés, appréciant leurs connaissances et leur sagesse. Malheureusement, la discrimination avait fait ses ravages. Les Métis laissait de côté le français et s’exprimait de plus en plus en anglais pour cacher leur accent qui leur avait apporté tant de mépris.

Les connaissances acquises ont permis à Louis d’inclure, à part égale, la communauté métisse dans la planification de Villa Youville, résidence pour ainés, leur donnant le choix d’aller y vivre en paix, leurs derniers jours. Arrivé à la fin de sa vie, Louis a choisi de mettre sur pied, avec Francofonds, une bourse pour les Métis francophones et les encourager, s’ils le désirent, à développer encore plus leurs nombreux talents.

Gabriel et Marcelle Forest - La Liberté numérisée du 22 février 1991

Caboose
Louis Bernardin

Gabriel et Marcelle Forest - La Liberté numérisée du 22 février 1991

Mon train de vie
Louis Bernardin

Survol historique de la Fondation Radio Saint-Boniface
Parrainé par M. Louis Bernardin en marge du 75e anniversaire de CKSB